La Cuisine


Il est dix-huit heures, heure à laquelle je rentre habituellement à la maison. Rester en tailleur et en talons toute la journée est une torture surtout sous cette chaleur. Un conformisme que j’ai du mal à supporter. Les talons ne me dérangent pas, mais habituellement je les porte pour une soirée, ou pour assortir à une tenue quelque peu plus légère. Lorsque j’ai ouvert la porte de notre appartement, j’ai été surprise par une odeur de fleurs et l’obscurité qui y régnait. J’enfonce l’interrupteur mais rien ne se passe. Je quitte mes chaussures, me dirige à tâtons vers la cuisine et devine une lueur vacillante sous la porte. Soudain je me stoppe net, mes pieds ont frôlés quelque chose : des pétales de roses. Je souris, j’ai eu peur pour rien. Je trouve ça vraiment mignon, mon Roméo a dû passer beaucoup de temps à préparer cela, mais il ne sera pas là avant une ou deux heures. J’ai une petite idée de la façon dont pourrait se terminer cette soirée, alors je file me faire belle.

 

Caché, je la regarde se déshabiller doucement. Elle détache sa jupe et la laisse effleurer ses longues jambes fuselées. Elle déboutonne son chemisier avec une exquise lenteur, comme pour m'exalter un peu plus. Je suis tendu par l'excitation, mais je ne vais pas intervenir tout de suite. Elle se déplace gracieusement, se dirige vers la chambre, en ressort presque aussitôt avec un tissu rouge dans la main, et pénètre dans la salle de bain. Elle détache ses longs cheveux bruns, ils lui tombent jusqu'au dessus des fesses. J'entends l'eau couler, la porte est entre-ouverte, et je peux la voir enlever ses sous vêtements dans le miroir. Elle quitte son soutien-gorge, ses seins ronds et fermes sont libérés de cet étau. Elle passe un doigt de chaque côté de ses hanches, sous sa culotte, pour l'enlever.  Elle pénètre sous la douche qui dégage de la vapeur d'eau chaude lorsqu'elle ouvre la porte, et se prélasse sous le jet. Elle est magnifique, ses mains enduisent son corps de gel douche, elle se frictionne et ses mains descendent vers son sexe. Elle commence à se caresser, tête levée, les yeux fermés, elle n'utilise que deux doigts. Ils entrent et sortent de son entrecuisse, de plus en plus vite, puis vient s'ajouter son pouce qui titille son clitoris. Son corps se raidit, je sens qu'elle est sur le point de jouir, alors je fais du bruit pour préserver une certaine tension sexuelle. Si elle arrête avant de jouir, elle n'en sera que plus excitée quand je m'occuperais d'elle.

 

Je suis très excitée mais au moment de jouir j’entends un bruit dans l’appartement. Je coupe l’eau, sors de la douche mais je ne vois rien. J’attrape rapidement une serviette pour me sécher. Tant pis si je n’ai pas pu terminer. Une fois sèche, je me démêle les cheveux, me passe de la crème sur le visage et me maquille légèrement. Pendant tout ce temps je me sens observée, mais je continue quand même à me préparer en me disant que c’est ridicule. Je me pars de mes plus beaux atours puis je vais à nouveau me diriger vers la cuisine lorsque je sens une présence derrière moi. Aussitôt une main se plaque sur ma bouche. Un bandeau vient me couvrir le regard, affolée, je tente de me débattre. Impossible. Je sens un souffle chaud sur mon épaule, puis je distingue un parfum que je connais bien.

 

  - Bonsoir ma Douce, me chuchote une voix grave au creux de l’oreille.

 

            Je me détends aussitôt. Le timbre de cette voix, je le connais par cœur, c’est Lui. Il a visiblement décidé de me surprendre alors il a organisé une petite mise en scène. Il glisse ses mains fermes et pourtant si délicates le long de mes hanches.

 

- Joli spectacle sous la douche tout à l’heure, me susurre-t-il à l’oreille. Mais tu n’auras pas besoin de ça, dit-il en tirant ma culotte.

 

Il était là depuis tout ce temps, à m’observer pendant que je prenais du bon temps sous la douche. Je n’avais donc pas rêvé. Quel espion, quel pervers … Cette situation me plonge dans une ivresse des plus totales.

 

Mes mains remontent dans son dos, puis avec une certaine habilité je détache son soutien-gorge. Elle sursaute quand le tissu tombe à ses pieds. Je presse mon corps contre le sien, poitrine  nue, je sens sa peau contre la mienne. Elle est douce, fraîche et elle sent bon la pêche. Elle tend ses mains vers moi, puis saisit mes fesses. Je sens son corps se relâcher contre le mien, elle frissonne, je sais à présent qu'elle est sous mon emprise.

 

-  Tu es sous mon contrôle, à partir de maintenant tu feras uniquement ce que je dis, et tout ce que je dis, dis-je d'un ton ferme et autoritaire, tout calculé.

 

L’excitation est au rendez-vous, la domination est un fantasme de longue date pour elle. Je lui dis de ne pas bouger et elle s’exécute docilement. Je resserre le bandeau sur ses yeux, afin qu'elle ne puisse pas prévoir mes mouvements. Je sens son cœur battre à tout rompre à travers son corps. Je fouille dans un placard et je lui ordonne de mettre ses deux mains, paumes collées, en avant.

 

Des liens m’enserrent à présent les poignets. Il tire sur la corde qui tient mes mains pour me faire avancer. J’obéis et le suis. II me guide à travers l’appartement jusqu’à la cuisine je pense, et me fait asseoir sur une chaise. Il lève mes liens pour que je tende les bras, fait passer mes mains au-dessus de ma tête et attache la corde au dossier de la chaise. Je me retrouve alors les mains sur la nuque, les coudes levés vers le ciel. Il me dit ensuite d’écarter les jambes, et après m’avoir saisi chaque cheville avec force, il les attache aux pieds de la chaise.

 

J’entends encore du bruit, le frigo me semble-t-il, puis je sens quelque chose de très froid sur ma poitrine. C’est ça, un glaçon, je le sens fondre et coulé le long de mon ventre. Il le passe à présent sur mes lèvres, dans mon cou et termine sa course sur mes tétons. Le désir m’enivre un peu plus,  je frissonne, et je sens mes poils se dresser sur mon corps. Le froid agresse ma peau et me provoque une sensation de brûlure. Le glaçon fondu, mon partenaire m’embrasse là où l’objet de ma torture a laissé des traces, surement pour panser cette brûlure. En une fraction de seconde je le sens me saisir par les cheveux, tirer ma tête sur le côté droit et planter ses dents dans mon cou ainsi dégagé. Je gémis sous la douleur et l’excitation que cela provoque chez moi. Pour guérir mon mal il dépose un baiser sur ma morsure. Puis il se relève, et disparaît. Je ne l’entends plus, je ne sens plus sa chaleur près de moi. Mon cœur s’accélère, il bat la chamade, je suis inquiète et complètement désorientée. Il revient d'un pas décidé, et dépose quelque chose sur la table de la cuisine. Je sursaute quand il le laisse tomber. Je sens quelque chose me caresser le corps, et privée de mes sens je n'arrive pas à distinguer ce que c'est. Ce sont des fines lanières, fraîches et douces. Une odeur de cuir me parvient lorsque l'objet frôle mon cou. Et sans que je n'ai eu le temps de réfléchir une violente morsure me prend à la cuisse droite, un bruit d'éclair et une douleur vive. Une martinet. Voilà ce qui court sur mon corps et s'abat sur mes cuisses. Pour apaiser ma brûlure il me caresse à présent avec une plume.

 

Ses poils se dressent, elle frissonne et je continue l'ascension de son corps avec ma plume. J'aime la voir à ma merci, pouvoir contrôler ses sens, et lui provoquer des sensations. Je lui ai intentionnellement laissé sa culotte pour faire rempart, afin de nous exciter tous les deux un peu plus. Je reprends le martinet pour ne pas être trop doux, et lui en assène un coup sur l'autre cuisse. Elle gémit et affiche un large sourire. J'imagine que son corps s'enflamme, et que si je regardais dans ses yeux je serais captivé. Je lui susurre à l'oreille qu'elle est mienne, qu'elle est belle et que je la désire. Elle se mordille la lèvre inférieure et fait glisser sa langue entre ses lèvres. Je ne sais pas si elle le fait exprès pour m'attirer ou si elle réagit à mes stimuli, mais je l'embrasse fougueusement. Je suis irrépressiblement attiré par cette bouche, ses lèvres roses, sa langue. Je voudrais m'en emparer et  y rester collé. Je m'éloigne d'elle pourtant et continu de m'amuser. Je me dirige vers le frigo et en ressort une bouteille de chantilly, achetée pour l'occasion. Je secoue la bouteille et la presse pour en faire sortir de la crème sucré au niveau du téton de ma jeune soumise. La crème est froide elle sursaute, et son autre téton se met à pointer. J'en dépose aussi de l'autre côté, et avant qu'elle ne coule je la lape. C'est encore meilleur quand c'est elle le fruit sous la chantilly.  J'en étale dans l'intérieur de ses cuisses, et la ramasse avec ma langue aussitôt. Je frôle sa culotte avec mon nez, elle dégage une odeur délicieuse. Je voudrais la croquer. Elle me réclame un peu de chantilly, et  m'attend la bouche ouverte, alors je cède à son caprice. Je détache le bouton de mon jean, sors mon sexe, et l'enduis de chantilly. Je l'enfourne  dans sa bouche, et elle récupère la crème avec sa langue. L'excitation est à son comble, alors je décide de rajouter un peu de piment. Je détache ses mains du dossier de la chaise, l'aide à se relever, et baisse sa culotte. Je lubrifie un œuf vibrant, la préviens de ce que je vais faire et l'enfonce dans son sexe. Elle gémit, sa respiration s'accélère. Je remonte sa culotte et la fais se rasseoir. Je rattache ses mains dans son dos, tandis qu'elle se dandine sur la chaise. J'attrape la télécommande de l'œuf et le démarre à faible vitesse. Elle se tortille, ses cuisses essaient de se rapprocher, ses pieds se tendent.

 

Je respire fort, bouche ouverte et je me demande ce qu'il a pu introduire dans mon corps. Des vibrations retentissent à l'intérieur de moi, une forte chaleur m'envahit, elle se loge dans le bas de mon ventre. Je sens mon corps réagir à ce délicieux supplice, je me tends, je me tortille, je ne tiens plus. Le désir m'embrase,  je le supplie de me détacher, de me laisser le toucher, de me prendre, ici, maintenant. Il me rétorque avec douceur : "patience ma Douce". Et je m'enflamme encore plus. Je ne suis pas patiente, et je le veux, tout de suite. La bête sauvage qui est en moi secoue sa cage pour se libérer. Je ne manquerais pas l'occasion de lui faire payer.  Les vibrations sont plus rapides, et plus intenses, je perds le fil de ma pensée et m'abandonne aux bienfaits de ce jouet. Je sens les lanières en cuir traîner sur mon épaule droite, puis sur ma nuque, et j'en reçois un coup sur le ventre. Je sursaute, mais j'aime cette douleur, elle est légère et temporaire, mais elle me touche au plus profond de moi et fait monter l'adrénaline. Je ne me doutais pas de tout le plaisir que pouvait procurer le fait de ne rien contrôler, de ne pas avoir à prendre de décisions, de ... Aïe, un autre coup me tire de mon analyse. Je souris et me mords la lèvre, je sais qu'il n'y résiste pas. Il attrape mes cheveux, tire ma tête vers l'arrière pour m'embrasser comme lui seul sait le faire. J'en profite pour saisir sa langue avec mes dents, et le mordre pour répondre à ses tortures. Il recule brusquement, me dit que je suis une vilaine petite fille, et qu'il va être obligé de me punir pour ça. Il détache alors mes liens, d'abord les mains, puis chacune de mes chevilles et tire sur la corde pour me faire relever.

 

Je lui ordonne de se mettre debout en tirant sur ses liens, et la fais tourner, mains sur ses hanches. Je chuchote à son oreille qu'elle va maintenant s'agenouiller sur la chaise et poser ses avant bras sur le dossier. Je lui explique que je ne vais pas la rattacher mais qu'il ne faut pas qu'elle bouge sinon elle sera punie en conséquence. Je glisse mes mains dans le creux de ses reins pour qu'elle se cambre et me présente son cul. Je le saisis à pleines mains, l'embrasse, le mord avant de lui infliger ma sentence. Je m'empare d'une cravache, et lui en mets un petit coup sur chaque fesse. Sa peau sensible marque instantanément, elle rougit et le contour de la cravache se dessine. Qu'est ce qu'elle est belle, j'ai envie de faire durer le plaisir, mais je suis trop excité pour ça. Je tire sur la ficelle de l'œuf pour l'extraire, elle gémit, et un flot de cyprine coule sur ses cuisses. Je craque et m'introduis en elle. Plutôt facile tant elle est excitée. Je commence un mouvement de va-et-vient très lent, ce à quoi elle répond : " mais vas-y ! " avec une vigueur qui m'étonne. Alors j'empoigne ses cheveux dans une main, claque son cul avec l'autre et la pénètre violemment. Elle ne peut pas retenir un cri aigu, et je suis assez satisfait de  mon effet. Je continue de la marteler, ralentissant au moment où je sens que je vais jouir. D'un seul coup je m'arrête et ramène son corps vers le mien. Je lui demande à l'oreille si elle m'autorise à terminer sur ses seins. Elle secoue la tête pour me dire oui, alors je la relâche et passe face à elle. Je lui ordonne de me sucer, ce qu'elle fait à merveille, et je m'autorise à perdre le contrôle. Encore quelques coups de langue et j'éjacule sur sa superbe poitrine. Elle se lèche les lèvres et c'est à mon tour de lui donner un orgasme.

 

Je suis couverte de sperme, et je suis encore excitée. Il ne m'a pas laissée le temps de jouir moi aussi. Frustrée, je fais la moue, me relève de la chaise, et lui demande ce qu'il compte faire de moi à présent. Il me répond qu'il ne va pas me laisser comme ça et que moi aussi j'aurais droit à mon orgasme. Il m'emmène avec lui, nous devons traverser l'appartement. Il me pousse en arrière et je tombe sur le lit. Je devine ce qu'il veut faire, alors j'obtempère sans me poser de questions. J'écarte les jambes pour qu'il s'y glisse. Et il commence à titiller mon clitoris avec la  pointe de sa langue. Il ne me faut pas longtemps avant d'être envahie par un orgasme qui me secoue toute entière. Mon sexe et mon bas ventre sont pris de spasmes, et le reste de mon corps vibre. La tension de mon corps s'apaise, mon compagnon s'affale prêt de moi sur le lit et je libère mes yeux du bandeau qui les maintenait aveugles.

 

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