La Rencontre


Assise sagement les yeux bandés, je me laisse bercer par les vibrations de la voiture. Je suis détendue. Légèrement oppressée dans mon corset noir, j'inspire et expire lentement. Tout est calme, un fond de musique raisonne dans l'habitacle mais je suis concentrée sur la respiration de mon Maître. Mon corps se tend, mon cœur s'emballe lorsqu'il pose sa main sur ma cuisse. Je sens la pression de chacun de ses doigts sur ma peau. Je la maintiens douce pour qu'il apprécie chaque contact et qu'il en demande toujours plus. J'adore quand il me touche, j'ai l'impression que toutes mes terminaisons nerveuses sont connectées au même endroit, sous sa paume.

 

Le trajet dure une éternité, encore une surprise concoctée par mon Maître. Je ne sais ni où l'on se rend, ni qui l'on va rencontrer. Je suis à la fois excitée et anxieuse de ces découvertes. Comme à son habitude, c'est mon Loup qui a choisi ma tenue, un superbe corset noir style baroque, un porte jarretelles dépassant d'un tutu noir et des escarpins noires avec une fermeture éclaire en guise de fioriture. Bien évidement je ne porte pas de sous-vêtements sous mon ensemble. Mon collier quand à lui orne gracieusement mon cou. Il est splendide et je le porte avec beaucoup de fierté.

 

Le vrombissement du moteur cesse et le silence prend place. Mon Maître se déplace lentement pour ménager le suspens, il referme sa portière et je sursaute à cause du bruit. Je sens le vent frais rouler sur mon corps quand il ouvre ma porte. Inconsciemment je tends la main à mon guide pour qu'il m'aide à descendre et qu'il me dirige vers le mystère. Je me tiens debout, j'attends d'entendre le clic de ma laisse dans l'anneau. Puis j'avance d'un pas hésitant du haut de mes escarpins, une main posée sur l'épaule de mon Maître, la laisse m'indiquant le sens de la marche.

 

Une voix masculine retenti au loin, un homme nous salut et nous propose d'entrer. Je sens une tension sur la laisse qui m'impose de me mettre en mouvement, nous pénétrons alors dans la maison. Après avoir tourné à droite, puis à gauche et de nouveau à droite, nous descendons 17 marches vers une pièce à l'air plus dense et plus lourd que les précédentes. Je me concentre sur les bruits qui m'entourent, quand retentissent des tintements sur le sol. Certainement des escarpins sur le carrelage. Une autre femme est donc présente, j'entends son souffle, court et rapide comme si elle avait couru. Ou peut-être a-t-elle déjà débuté le jeu. Je me demande si c'est une soumise ou si c'est elle qui va abuser de moi. Mon Maître rompt le court de mes pensées en me faisant m'arrêter :

 

- Stop poupée ! Au sol, genoux écartés, mains sur les cuisses et tête baissée  dit-il d'un ton ferme et autoritaire.

 

Je m'exécute prestement en me jetant au sol et je prends soin d'obéir à toutes les consignes. Mes genoux caressent la moquette, c'est agréable. Je sens alors la main de mon Maître sur mon menton, il tend ma tête vers le haut. Un doigt s'insinue dans ma bouche, puis un autre pour me maintenir bouche ouverte. J'entends l'autre homme dire d'un voix roque :

 

- C'est de la belle marchandise, vous avez une jeune et fort bien jolie soumise.

 

Je suis docile et me laisse faire pour que cet inconnu me jauge. J'ai le sentiment qu'on me tourne autour, une caresse par ci, une fessée par là. Une fois le tour d'inspection fait, les deux hommes s'éloignent pour répéter très certainement la même opération avec l'autre dame. J'entends des chuchotements, je m'impatiente de ne pas connaître la suite des événements. C'est alors que mon Loup s'approche de moi, il ôte mon bandeau et naturellement j'enfonce un peu plus ma tête dans mon cou. Je maintiens mon regard vers les bas afin de ne pas trahir mon Maître. Je distingue enfin la moquette rouge, c'est un tapis, puis je me concentre sur le grain de beauté de ma cuisse gauche pour ne pas laisser vagabonder mes yeux. Pendant ce temps, mon Maître retire lentement ses chaussures et ses chaussettes. Il quitte ensuite veste de costume et chemise, qu'il dispose sur la chaise à ma droite, ainsi que son pantalon, posé au même endroit. Enfin il jette son caleçon devant moi, afin que je le vois. En arrière plan j'entends que la seconde soumise est déplacée, son Maître lui ordonne de s'allonger et d'écarter jambes et bras au maximum.

 

J'entends tout à coup le fouet claquer dans l'air. Je ne sais pas s'il m'est destiné ou s'il est réservé à la seconde soumise. Après un petit cri je comprends qu'il est pour elle. Je patiente frustrée que vienne mon tour. Mon Maître s'est éloigné de moi, il ordonne qu'elle ouvre grand. Oh ! Elle l'a en bouche … et pas moi. Cette situation creuse ma frustration un peu plus. J'aimerais tellement participer à ce trio. Mais j'en suis totalement exclue. Suis-je punie ? Des tonnes de questions déferlent dans mon esprits. Malgré tout cela je sens l'excitation montée en moi. Le démon qui me possède remonte petit à petit, je brûle de désir et d'envie. Mon corps ne  tient plus en place, le besoin se  fait pressant. J'ai envie de lever les yeux. Mon Loup est toujours entrain de gémir, je deviens folle, je suis humide. Sa voix roque retenti : 

 

 - Lève les yeux poupée et sois très attentive à ce qui va se passer.

 

J'exécute l'ordre de mon Maître, je l'observe alors qu'il déroule un préservatif sur sa queue bien tendue. Il s'apprête à la baiser. Je n'aurais le droit que de regarder. Il entre en elle devant mes yeux, je les examine, béate. 

 

Les coups de reins se font de plus en plus forts. La soumise cri de plaisir et mon démon grandit un peu plus. Tandis que mon Loup s'enfonce encore une fois en elle, je bouge, ce qu'il décèle en un instant. D'un coup d'œil il envoie le second Maître me punir. Ce dernier saisit le fouet et se dirige vers moi. Il m'ordonne de poser face contre terre, de sorte à ce que mon cul soit exposé. J'observe mon Maître pour avoir son aval, il me fait un signe rapide et retourne à son affaire. Je suis toujours aussi frustrée. J'obéis à cet homme sans conviction et reçois 6 coups de fouet dispersés sur mes fesses et mon dos. Le cuir me mord la peau et va très certainement me laisser des marques. Une fois terminé je me rassois sur mes talons. Ma punition m'a quelque peu apaisée. Mon cul chauffe et me distrait quelques minutes. Mais les gémissements de la soumise me ramène à la réalité. Je suis affamée. Ma chatte est en feu, j'ai tellement envie de le satisfaire. La mouille ruisselle le long de mes cuisses.

 

Je scrute mon Maître avec attention, sa bouche s'entrouvre pour manifester son plaisir. Il a le regard dur, son corps est rigide, tendu, en sueur. Il m'excite terriblement quand il est comme ça. M'ignorant totalement il poursuit son assaut et se fait de plus en plus violent. Il va jouir, je l'entends à sa respiration. Il s'agrippe à ses hanches et explose en elle. Sa jouissance est terrible, il gémit, convulse et impressionne toute l'assistance sauf moi.  Moi, il me fascine.

Mon Loup s'approche de moi avec son air satisfait, un sourire sur le visage et des yeux malicieux :

 

- Tu as apprécié le spectacle poupée ? Dit-il d'un ton suave.

 

Mon corps est en ébullition, j'ai envie de lui sauter dessus, je n'en peux plus de désir pour lui. Et d'un seul coup je devine quel est le but de mon Maître, il va me mettre sous tension. Et je sais pourquoi il me punit ainsi, je me suis masturbée sans son accord il y a 5 jours.

 

- Installe toi sur le lit ma douce, écarte les jambes et met tes bras derrière la tête. Détend toi et profite des services de ta consœur. Ajoute-t-il doucement.

 

Je grimpe sur le lit, m'allonge et apprécie le confort qu'offrent les draps de satin. Les jambes ouvertes, j'aperçois la soumise se faufiler entre elles pour venir butiner mon point sensible. Elle fouille de sa langue experte entre mes lèvres pour récupérer toute la cyprine qui s'est écoulée. Puis elle se concentre sur mon clitoris, le lèche, le titille tandis que mon corps se crispe. Le plaisir monte, mon Maître est assis à côté de ma tête et il me tient la main.  Je la serre maintenant de toutes mes forces, c'est alors que la voix de mon Maître m'extirpe de ma bulle :

 

- Interdiction de jouir ma putin et ne me désobéis pas cette fois-ci.

 

J'avais raison il me punit pour mon écart. Je suis sous tension, tout mon corps réagit à la pointe de sa langue. La chaleur irradie de toute part, mes muscles se détendent puis se crispent à tour de rôle. Je n'en peux plus, je le supplie de me laisser jouir, mais il maintient l'interdiction. Une larme roule le long de ma joue tandis que je sers les dents pour retenir cet orgasme.

 

La soumise se détache de mon clitoris et laisse place à son Maître qui va me baiser. Mon Loup explique :

 

- Cela va être rapide poupée, Maître Aldrick va te baiser et tu vas l'aider à se vider. L'interdiction de jouir est toujours d'actualité. Alors ne me déçois pas et ne fais aucun bruit.

 

 

Une nouvelle épreuve m'attend, Maître Aldrick m'attrape par les hanches et me positionne à quatre pattes. Il empoigne mon cul, enfonce son engin dans ma chatte plus qu'humide et commence à me pilonner. Au bout de quelques minutes mon Maître lui suggère de passer par l'arrière. Ce qu'il fait avec plaisir, en une seconde il se retrouve entrain de me sodomiser. Je mords ma lèvre inférieur et me concentre pour ne pas gémir. Je bloque ma respiration jusqu'à étouffer pour ne pas crier. Les assauts se font de plus en plus violents, un coup dans chaque trou. Il les ouvre avec sa queue l'un après l'autre. Il claque mes fesses avec le plat de sa main au rythme des coups de boutoir. Mon Maître lui, m'observe, un sourire pervers dessiné sur le visage. Il me caresse le visage ou les cheveux et scrute la moindre de mes réactions. Maître Aldrick accélère, m'empoigne au point de me faire mal et se vide en poussant un râle profond.  Je tombe sur le côté, épuisée d'avoir subit une telle attaque. Mon Maître me félicite en me tendant la main pour que je frotte mon visage contre elle. Ce que je fais instinctivement. La séance se termine en douceur. Mais je ne suis pas rassasiée. Une simple caresse réveille le démon qui sommeil en moi. Je ne tiens pas en place. Même le frottement de mes cuisses l'une contre l'autre m'excite. Et comme pour prolonger mon calvaire, mon Maître dépose une pluie de baiser aux alentours de mon clitoris. L'orgasme monte rien qu'avec ses lèvres. Des supplications sortent de ma bouche sous forme de gémissements. C'est alors que mon Maître compatissant m'annonce qu'il m'autorise à jouir. J'explose littéralement lorsqu'il embrasse mon clitoris. Je me détends instantanément, l'orgasme est si violent que je pleurs. Ma respiration est saccadée et j'ai besoin d'être enlacée. Mon Maître me serre dans ses bras et je somnole, il me porte jusqu'à la voiture pour m'installer. Et nous rentrons tous les deux comblés par cette soirée. 

 

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