La Chambre


           Aujourd'hui j’ai décidé de m’occuper de mon homme. J’ai pris quelques leçons d’effeuillage en secret et c’est le moment de lui en faire profiter. Nous avions eu une longue conversation concernant nos fantasmes, nos envies et nos désirs il y a quelques temps alors je vais essayer de mettre en pratique ce que j’ai appris.

 

          Après une bonne douche, j’enfile des dessous qu’il ne connait pas encore. Un body rouge, tout en dentelle, qui laisse mon dos découvert et qui épouse parfaitement les courbes de mes fesses. Pas de bustier, pas de fioritures, seulement la dentelle et sa couleur vive pour marquer son esprit.  J’attache mes cheveux en une couette décalée sur le côté, ça me donne un air de jeune fille candide. Il aime cet air fragile, seulement cette fois, la proie c’est lui. Je maquille le contour de mes yeux en noir, ça fait ressortir mon regard et ça l’intensifie un peu plus. Puis j’enduis mes lèvres du même rouge que ma lingerie. En me regardant, je me reconnais à peine, sera-t-il surpris ? Je l’espère en tout cas.  Je passe un collier de perles noires pour compléter mon look et me dirige vers l’armoire de ma chambre afin de choisir mes vêtements pour l’effeuillage. Je m’accorde sur une chemise blanche et une jupe noire fendue sur le côté gauche dévoilant ma cuisse. Je suis follement excitée à l’idée de faire plaisir à mon homme, des images érotiques fusent dans ma tête. J’enfile une paire de bas noirs marqués d’une fine dentelle  à la cuisse avec l’espoir qu’il me suppliera de les enlever et des escarpins noirs vernis avec une semelle rouge. Je veux avoir l’air dominatrice, tentatrice et parfaitement sûre de moi, alors je ne laisse rien au hasard.

 

            Il est enfin l’heure, je trépigne d’impatience en pensant qu’il va arriver d’une seconde à l’autre. Je décide de l’attendre patiemment sur le canapé du salon en essayant de maîtriser mon excitation. J’ai décoré la chambre avec des bougies parfumées, j’ai caché les menottes sous l’oreiller de sorte qu’il puisse les trouver et s’infliger seul la punition de s’attacher. J’ai aussi sorti et étalé sur notre commode tous mes jouets : fouet, cravache, vibromasseur, godes, lubrifiant … pour mon plus grand plaisir.

 

            J’entends le bruit des clés dans la porte et en un instant mon corps se fige quand je l’aperçois. Il est toujours sur son 31, costume noir, cravate et chemise blanche. Il me regarde avec ses yeux bleus azur, l’air surpris, il est encore tendu de sa journée. Il porte sa barbe de deux jours et ses cheveux sont en bataille ce qui le rend encore plus sexy. Il desserre sa cravate, me fixe  et me fait un rapide clin d’œil complice. Je fonds complètement. Je lui laisse le temps de poser sa sacoche, de boire un verre d’eau et je l’attrape par le col de sa chemise. Je lui arrache sa veste tant je suis excitée de ma petite mise en scène, je déboutonne sa chemise, la lui laisse et ne touche pas à son pantalon. Cette vision de lui torse nu, me fait frissonner, tous mes sens sont en éveil alors que lui ne réalise pas encore ce qui va lui arriver. Je décide de l’attacher avant de commencer mon strip tease. Je lui ordonne de ne pas bouger, et je me dirige vers la chambre.  Surpris il obéit sans poser de questions. Je prends la corde que j’avais laissé un peu avant et en ressortant je m’aperçois qu’il me fixe toujours. Ça me déstabilise une seconde et puis je reprends mes esprits. Il a une lueur dans le regard qui me dit « attache moi bien sinon je vais te manger ».  

 

            Je lui dis de se mettre debout dos à moi, d’enlever sa chemise, il hésite une seconde puis s’exécute. Je commence par plier la corde en deux et je fais le tour de sa taille avec. Je repasse la corde dans la boucle que j’ai formé, je lui dis de joindre ses mains dans son dos, et j’enroule la corde autour de ses poignets. Il ne pose aucunes questions, alors je sais que je peux tout faire. Je continue de faire tourner la corde autour de son torse, puis de son cou. Je lui dis de s’asseoir et je finis par attacher les derniers mètres de cordes au dossier de la chaise que j’avais déposé en plein milieu du salon. J’allume la musique, que j’avais méticuleusement choisie après mon premier cours de lap dance : Burlesque Express de Christina Aguilera. Elle est suggestive, et rythmée, ça colle très bien avec ce que je veux lui inspirer. Il me regarde en se mordillant la lèvre inférieure, j’aime beaucoup ça.

 

            Je commence lentement à remuer mon bassin en me dirigeant vers lui. Je danse autour de la chaise, le touche du bout des doigts, l’embrasse dans le cou en passant et agrippe ma main dans ses cheveux. Je me place devant lui et déboutonne lentement mon chemisier au rythme de la musique. Je le sors de ma jupe et le garde sur les épaules pour le moment. En m’asseyant sur ses genoux, dos à lui, je sens son érection naissante et je décide de bouger mes fesses langoureusement sur elle pour la faire grandir. Sa respiration s’accélère, je sens qu’il tire sur ses liens afin de libérer ses mains mais j’ai serré la corde pour qu’il ne puisse pas y arriver. Je me relève rapidement et continu de danser. A présent je dénude une de mes épaules puis l’autre et jette mon chemisier sur le coté pour qu’il ne me gène pas. Je continue à remuer et me mets dos à lui, je caresse mes jambes pour faire remonter ma jupe, et laisse entrevoir mes bas. Je lui fais face pour quitter mes escarpins. Je pose mon pied droit sur la chaise, entre ses jambes, pour pouvoir retirer mon bas doucement. Je glisse mes doigts sous la partie adhérente et le déroule doucement jusqu’à ma cheville, puis tire dessus pour l’extraire. Je répète la même opération pour le bas de la jambe gauche.  Il ne me reste que ma jupe, je tournoie encore autour de la chaise, et descends la fermeture pour qu’elle tombe à mes pieds. Je passe par-dessus elle, et la pousse du bout du pied. Je continue à me déhancher puis c’est la fin de la musique.

 

            Il me regarde comme si il allait me dévorer, alors je décide de poursuivre le jeu. Je le détache de la chaise, lui ordonne de se lever et le conduit dans notre chambre. Il me suit docilement, je le pousse à plat dos sur le lit, et me glisse au dessus de lui. Je déboutonne son pantalon, et tire dessus en même temps que son caleçon. Il se retrouve complètement nu, allongé sur le lit. Je lui demande d’écarter les jambes et j’attache ses chevilles aux pieds du lit afin qu’il ne puisse plus bouger. Je décide de détacher ses mains de son dos pour ne pas qu’elles le gênent, et de les fixer elles aussi au lit. Je lui demande alors de lever la tête, afin de lui bander les yeux, et je lui glisse des écouteurs dans ses oreilles. Avec mon portable je lui passe un album de Lenny Kravitz, et ainsi il se retrouve privé de deux de ses sens. Pour les autres j’ai mis du parfum afin d’affoler son odorat et je compte jouer de mon toucher. Je dégaine le plumeau que j’avais mis de côté plus tôt dans la journée pour chatouiller tout son corps. J’aime beaucoup qu’il soit impuissant face à moi, il se tortille sous la plume et gémit quand je passe sur son sexe.

 

             Je poursuis avec quelque chose de moins doux, de la cire de bougie. Je lui en verse sur le bas ventre, le torse et les cuisses, il geint sous la chaleur de la cire, mais je sais par expérience que ce n’est pas douloureux. Après ça, je lui assène quelques coups de cravache, qui lui laissent des rougeurs sur les cuisses et les flans. Je fais courir la cravache sur son corps et je la glisse entre ses dents pour qu’il la tienne. Je le chevauche pour embrasser les commissures de ses lèvres, ses mâchoires, puis je descends le long de son cou jusqu'à son torse. Je le lèche, le suçote et le mordille puis mords plus sérieusement d’un seul coup. Il laisse échapper un râle sourd en réponse à cette morsure, puis ses muscles se détendent à nouveau. Je reprends la cravache de la bouche de mon Soumis, et l’embrasse fougueusement.

 

            Je continue ma torture, mords, griffe et claque son corps qui rougit de plus en plus. Je suis très excitée, mon body commence à être humide, je décide alors de l’enlever. Une fois plié en boule, j’ordonne à mon homme d’ouvrir la bouche, et je glisse mon body à l’intérieur, ce qui l’empêche de parler. Je frotte mon corps nu contre le sien, et descend jusqu’à son sexe, l’empoigne et le fourre dans ma bouche. Il gémit et se tortille sous le va et vient de mes lèvres. Je continue jusqu’à sentir les mouvements annonciateurs de la jouissance, puis je stoppe mon ascension. C’est à mon tour de prendre du plaisir, je vais chercher mon vibromasseur sur la commode et décide de m’allonger sur ma victime. Le dos contre son ventre, les fesses contre son sexe, je commence à me caresser puis allume le vibromasseur. Il soupire puis essaie de parler. Je ne comprends pas ce qu’il dit, alors j’imagine qu’il me supplie de le laisser me toucher. Je me relève et dans un élan de bonté, lui permet de regarder en lui retirant le bandeau des yeux. Je vais chercher la chaise qui trône dans le salon, puis je m’assoie face au lit pour continuer à me caresser. Il me fixe, sa respiration est forte, je peux voir bouger ton son corps quand il inspire ou expire. La tension sexuelle entre nous est palpable alors je redouble d’effort pour me faire jouir. Je vois dans ses yeux qu’il voudrait le faire lui-même, il continue de murmurer quelque chose que je ne déchiffre toujours pas. Je choisis de lui enlever mon body de la bouche pour qu’il puisse s’exprimer avec moins de difficultés. C’est ce moment qu’il a choisi pour me lâcher un très subtil « je me vengerais salope ». Je me déplace vite et me retrouve à côté de son visage puis lui assène une claque violente pour le punir de ses mots. Il geint, et me répète qu’il se vengera. Pour le faire taire, j’adopte la manière forte, je m’assoie sur son visage et lui ordonne de me lécher. Il s’exécute habillement et me provoque l’orgasme auquel j’ai échappé plus tôt.

 

            Son visage dégouline de cyprine, je me relève, l’embrasse et suçote sa langue. Puis je l’enfourche et m’empale sur son sexe raide. Je me déhanche sur lui, enfonçant mes ongles dans son torse pour prendre appui. Je détache mes cheveux, symbole de la libération de la tigresse qui sommeil en moi et continu de me balancer de plus en plus en vite. L’orgasme est proche pour chacun de nous, et dans une impulsion de mon bassin vers l’avant il explose. Nous crions notre plaisir d’une même voix, puis je m’écroule sur mon partenaire.

 

            Nous sommes tous les deux à bout de souffle, en sueur mais comblés. Je libère mon compagnon des cordes qui l’entravent, ses poignets et ses chevilles sont marqués par des rougeurs. Il m’avoue avoir tiré de toutes ses forces sur ses liens pour s’y soustraire et pouvoir me toucher. Nous reprenons nos esprits le temps d’une étreinte et puis nous nous endormons pour refaire un plein d’énergie. 

 

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