La violence du silence ...


Le 05/05/2016 - Cher Journal,

 

Par contrainte il arrive que nous ne pouvions nous parler, que nous soyons séparé pendant un temps, que nous soyons isolés chacun de notre côté. Je me sens alors perdue et abandonnée, comme une chatte qu'on oublie à la maison lorsqu'on part en voyage.

 

Je le vois se diriger vers le pas de la porte, j'ai le cœur serré. Je me dis que si je lui fais une regard abattu il restera à mes côtés. J'ai les oreilles basses et les yeux ronds. Il me donne une dernière caresse avant de tourné les talons. Il va franchir le seuil, c'est à cet instant, que commence pour moi une très longue attente. Après avoir pleurniché un peu derrière cette porte close, je m'assois sagement devant la fenêtre pour guetter le retour de mon Maître. L'impatience me gagne, je commence à tourner en rond. Je me lève, m'assoie, me couche et ne sais dans quelle position me mettre. Il me manque, j'imagine sa main qui me gratifie d'une caresse, qui m'invite à ronronner. Et je sombre dans le désespoir. Quand va-t-il revenir ? J'ai tellement besoin de lui pour me guider. Que faire quand il n'est pas là ? Le vide m'envahie, la tristesse aussi. Il est ma lumière et quand il me quitte je ne vois plus rien. J'ai faim mais je ne vais pas manger, je ne voudrais pas rater son retour. Alors j'attends, qu'il se souvienne que j'existe et qu'il rentre s'occuper de moi, sa pauvre bête affamée d'amour et de tendresse. Il ne se rend pas compte à quel point je souffre de cet éloignement. Dès que j'entends un bruit, que je distingue une ombre, je bondis sur mes pattes et me précipite devant la porte d'entrée. Mais elle reste close. Alors je m'assoie, la tête penchée sur le côté en me répétant qu'il va finir par rentrer. Qu'il ne pourrait pas m'abandonner, moi, ça petite chose douce et câline. Le soleil se couche, mes  yeux se ferment, je sombre dans le sommeil ne m'attendant plus à ce que mon Maître adoré rentre.

 

 

Quand tout à coup, je sens me parcourir une douce caresse. Je me réveille, sens son odeur et le bonheur m'envahit. Je saute, cours, me frotte et réclame son attention. Je suis folle, comment aurais-t-il pu m'oublier. Je suis si heureuse qu'il soit présent. Je ne le quitterais pas, jusqu'à ce qu'il reparte le lendemain ... 


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